Reprendre - Ni sang ni dette
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page mise à jour le 18/08/13

 

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Contre le déclin, on n'a pas tout essayé !
Par Jérôme Delacroix, Paris, 16 mai 2013


Dekoismelltill ? Un auteur de romans a t-il le droit d'écrire un essai économique ? A t-on le droit de penser et de partager ses propositions en dehors des "milieux autorisés" si bien moqués par Coluche ? Jean-Michel Truong apporte une réponse décapante à ces questions. Son essai est d'abord celui d'un amoureux de la France, qui a mal quand il la voit décliner. Et ce déclin, malheureusement, il le perçoit avec une grande acuité dans ses échanges avec ses partenaires internationaux, lui qui a vécu une vingtaine d'années en Chine. Mais il ne se résout pas au défaitisme et, fort de la puissance d'imagination du romancier, il ose proposer une idée originale pour sortir de la crise : remplacer l'ensemble des aides aux entreprises par un système de dot attribuée à chaque citoyen et associé à un système de droit de tirage sous forme de crédits pour les entreprises.
Cette idée originale est étayée par une argumentation solide et une documentation qui ne l'est pas moins. Les notes de bas de page sont une mine d'informations : des statistiques, mais aussi des références à d'autres oeuvres et des citations viennent conforter le raisonnement (on remarquera par exemple la citation sidérante tirée de "La guerre hors limites" de Qiao Liang et Wang Xiangsui, au chapitre 7). Le tout est rédigé avec un style enlevé, à la fois simple, drôle, littéraire sans être pédant, et varié.
Bref, une livre réjouissant et stimulant, que nos politiques auraient grand profit à lire !"

Texte complet de la critique

 

L'antidote de la dette, c'est la dot!
Par Pierre Klotz, 23 mai 2013


Il fallait l'imagination et le culot d'un écrivain de SF, et l'expérience concrète de l'économie d'un créateur de startup hightech, pour trouver une solution aussi innovante au problème de la dette : détourner le long fleuve tranquille des aides publiques à l'économie, où les grands fauves - entendre : les entreprises du CAC40 et leurs filiales - se soûlent de 200 milliards d'euros par an, pour le rediriger en 38 millions de petits ruisseaux irriguant, de manière égalitaire, la totalité des citoyens en âge de travailler, non pour qu'ils les consomment, mais pour qu'ils les prêtent aux entreprises qui les emploient. Avec pour conséquence pour ces dernières, la fin des fins de mois assassines - quand les clients tardent à régler les factures, que le banquier coupe les vivres, et qu'il ne reste plus qu'à déposer le bilan -, et pour l'Etat celle des déficits et de la dette qui en découle - éradiquée en 15 ans !
J'ai retrouvé dans "Reprendre..." les qualités que j'avais aimées dans "Totalement inhumaine" : la créativité alliée au réalisme; la précision de la démonstration, l'érudition de la documentation, sans pourtant se départir de l'humour et de l'ironie; le ton mordant sans être blessant; la lucidité sans oublier les droits du rêve. Et je me prends à mon tour à rêver que la République se décide à "doter ses orphelines"... Mais, prévient l'auteur, "qui veut la dot doit le vote" : nous devrons d'abord "Reprendre" le pouvoir que nous avons, depuis des temps immémoriaux, abandonné aux mains d'une "minuscule élite" - celui de jouir du fruit de nos labours. Et ce sera mon unique réserve : Truong croit ( espère ? ) que cette repossession pourra s'opérer sans violence - ni sang ni dette - quand l'Histoire hélas montre que de tous temps les peuples ont dû se battre et mourir pour conquérir leurs droits.
Un essai qui pourrait bien changer le cours des choses.

Texte complet de la critique

 

Thierry, ingénieur général des Mines,
professeur à Mines ParisTech

L'idée est stimulante, le rythme de substitution entre les aides actuelles et la nouvelle formule probablement très optimiste (mais c'est la deuxième décimale).
On peut en revanche se demander si l'allocation qui en résulterait serait satisfaisante.
Si le salarié est obligé de donner sa ligne de crédit à son employeur, l'employer devient attractif, et les demandeurs d'emplois redeviennent des offreurs de compétences doublés grâce à votre idée d'apporteurs de capitaux. Les meilleurs ont donc le choix de leur entreprise (de fait celles qui ont les plus belles perspectives pourront se permettre d'offrir des salaires moins élevés grâce au potentiel de plus value).
Les employés les moins attractifs ne seront-ils pas tentés d'accepter les offres de gens plus intéressés par leurs dots que par leurs compétences, se condamnant à des moins-values et se retrouvant sans dot. Si vous faites un système d'assurance, la mauvaise monnaie chasse la bonne (les gens vont là où l'on en veut à leur dot en leur proposant une compensation immédiate, perdent tout, rejouent indéfiniment mais en plombant l'assureur).
Si l'employé est libre de l'affectation de sa dot, les entreprises les moins scrupuleuses n'embaucheront que ceux qui s'engageront à leur affecter leur dot. Bref, la sagesse des foules est moins bien garantie si chaque individu peut être acheté.
Sinon, j'ai apprécié la forme du livre et l'idée reste intéressante.

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